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Auteur : Berthou (Yves)
Référence : A-00034
Nom : BERTHOU
Prénom : Yves
Variantes de nom : Alc’houeder Treger, Erwanik, Eskalibor, Gill (Ewan), Goasdoue (H.), Kaledvoulc’h, Klaskevara, Purgon, Saylan (ou Saylon)
Liste des chants recensés pour cet auteur : (12 chants)
Notice du catalogue Ollivier
Berthou (Yves), pseudonyme : Alc’houeder Treger, Kaled-voulc’h. Né à Lancanaff, en Pleubian (C.-du-N.), le 4 septembre 1861, d’une famille de cultivateurs. A l’âge de 12 ans, il commence ses humanités au petit séminaire de Tréguier; il les poursuit au collège de Lannion. Puis il devient élève de l’Institution Livet de Nantes, qui prépare des mécaniciens pour la marine. Après un an de séjour dans cette école, il contracte, le 24 septembre 1879, un engagement de cinq ans dans la marine; il bourlingue sur toutes les mers.
De 1884 à 1918, il est ingénieur civil dans diverses maisons de constructions travaillant pour la marine et l’industrie privée. Pendant son premier séjour au Havre (1884-1892), il retrouve Ch. Le Goffic, son ancien condisciple au collège de Lannion, alors professeur au Havre. Ch. Le Goffic et son ami, le poète Daniel de Venancourt, le poussent à écrire des vers : ce dernier lui apprend son métier de poète. En 1892, chez Godfroy, E. Berthou fait paraître son premier recueil de poésies françaises, Cœur breton, qu’a préfacé Ch. Le Goffic. Puis suivront bientôt trois autres, publiés par Lemerre, à compte d’auteur : La Lande fleurie (1894), Les Fontaines miraculeuses (1896), Ames simples (1896).
En 1898, Ervoan Berthou entre à la maison Niclausse, de Paris, comme directeur du bureau des études, maison à laquelle il restera attaché jusqu’en 1918, sauf une interruption de 13 mois (1900-1901) durant laquelle il viendra à Lancanaff, sa mère insistant vivement pour qu’il lui prête son aide dans l’exploitation de la ferme familiale qu’elle avait reprise après son deuxième veuvage. Cet essai ayant été défavorable, E. Berthou retourne à Paris à la maison Niclausse.
A partir de 1898, E. Berthou prend de plus en plus contact avec le mouvement breton, dont une renaissance se dessinait qu’avait marquée la création, à Morlaix, en 1898, de l’Union régionaliste bretonne. Il se met à écrire des poésies bretonnes que publieront les revues et journaux. Il adhère à 1’U. R. B. en 1900 et la même année il devient membre du Gorsedd des Bardes, dont le Grand-Druide était alors Jean Le Fustec (Lemenik) qu’il avait connu peu de temps après son arrivée à Paris. En 1913, quand Le Fustec donnera sa démission, ce sera E. Berthou que les Bardes éliront pour lui succéder, et il prendra le nom de Kalcdvoulc’h.
E. Berthou quitte Paris en 1918 et se fixe définitivement à Pleubian dans la petite maison qu’il avait fait construire non loin de la mer, tout près de la ferme familiale. C’est là qu’il est mort, le 29 janvier 1933, dans une situation voisine de la misère, conséquence des troubles monétaires qui suivirent la guerre de 1914-1918. Jaffrennou a raconté dans An Oaled (1933, n° 44, p. 178-181) quelles furent ces dernières années pénibles de son ami. Je renvoie à son récit plein d’émotion contenue.
Collaboration à l’Hermine, le Clocher breton, Ar Bobl, An Oaled.
Œuvres : Dre an Delen hag ar C’horn-boud (Saint-Brieuc, Prud’homme, 1904), Lemenik, skouer ar Varzed (1914), vie de Jean Le Fustec; Ivin ha Lore (1914); Avalou-Stoup I (1914). Ces trois derniers ouvrages imprimés par Toullec et Geffroy, à Guingamp, étaient en vente chez l’auteur, à Pleubian.
A consulter : Ma Roudenn war ann douar, par E. Berthou, (An Oaled, n° 45, 1933, p. 194-201); Dernières années de la vie de E. Berthou, par Jaffrennou. (id., n° 44, p. 178-181); Jaffrennou, Silhouettes bretonnes — Yves Berthou (Alc’houeder Treger). (R. de Brel., mars 1904, p. 233-242). — V. n° 813 e.
[Ollivier, La chanson populaire bretonne sur Feuilles Volantes, p. 268-269.]
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