La base de données décrit trois types d’objets : le chant, son imprimé et le timbre utilisé.
Le chant est caractérisé par :
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Sa référence : il s’agit d’un numéro sans autre signification ni fonction que celle de repère de classement, adresse. Si, comme cela arrive, des variantes différentes du chant ont des titres d’origine différents, ce n° sera par contre le même pour toutes ces variantes.
Systématiquement, ce n° commence par « C » comme « Chant » (par exemple C-00141).
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Son titre : nous parlerons de titre d’origine pour désigner le titre imprimé sur la feuille (ou éventuellement les variantes de titres différents en fonction des éditions. Dans ce cas, la référence marquera cette différence avec un suffixe. Par exemple C-00141-1).
Les titres d’origine étant d’emploi difficile (du fait de leur longueur, leur graphie aléatoire, les variantes de titres selon les éditions), il a été nécessaire de créer un Titre normalisé en breton et en français. Ce titre normalisé essaie au maximum d’être court et significatif du contenu du chant.
Il est possible d’interroger par un mot ou une chaîne quelconque de caractères consécutifs du titre. On obtiendra alors la liste de tous les chants contenant ce mot ou cette chaîne de caractères.
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Son thème : Voir la liste des thèmes dans le cartouche d’interrogation.
Cette liste regroupe les thèmes trouvés dans la chanson populaire bretonne de tradition orale enrichis de ceux révélés par l’analyse des feuilles volantes et qui n’apparaissaient pas dans la tradition orale. Les thèmes trouvés exclusivement en feuilles volantes sont en fait peu nombreux comparés au nombre de thèmes communs aux deux genres.
L’interrogation par le thème permet d’obtenir la liste des chants qui, lors de l’indexation, ont été considérés comme concernés par le thème en question. Bien sûr, un chant peut contenir plusieurs thèmes différents.
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Son résumé : Des résumés de quelques lignes en français ont été faits (ou sont en cours de rédaction) pour chaque chant. Cela permet d’une part, pour ceux qui ne comprennent pas le breton, de savoir « en gros » de quoi parle le chant, et d’autre part de faire des recherches sur des mots (recherche d’une chaîne de caractères en plein texte). Le plus souvent, les mots essentiels, équivalents à des mots-clés, se trouvent ainsi dans le résumé lui-même. En cas de besoin, certains mots-clés ont été rajoutés à la suite du résumé. Attention donc à plutôt écrire le mot au singulier.
L’interrogation se fait sur un mot/expression donc la liste des chants concernés par le mot/expression en question.
Un
chant particulier peut se trouver dans des feuilles volantes différentes,
- Soit qu’il s’agisse d’éditions différentes mais contenant une même série de chansons ;
- Soit qu’il s’agisse de feuilles différentes contenant des groupes de chants différents d’une feuille à l’autre.
Un
imprimé (feuille volante, livret, polycopié...) peut contenir plusieurs chants différents.
Il est caractérisé par :
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Sa référence (la « référence Malrieu » correspond aux références de cette base de données) : tout comme pour le chant, il s’agit d’un numéro sans autre signification ni fonction que d’être un repère de classement, une adresse. Il commence toujours par « F » comme « feuille », par exemple F-00205.
Une référence particulière est donnée chaque fois que la série de chants présents sur la feuille est différente. Par exemple, les chants C-00100, C-00101 et C-00102 peuvent se trouver
- soit seuls, chacun sur une feuille différente, on aura alors autant de feuilles différentes, disons F-00450 / C-00100 ; F-00451 / C-00101 ; F-00452 / C-00102.
- soit tous les trois sur une même feuille, on aura alors une feuille F-00453 contenant C-00100 + C-00101 + C-00102.
Toute séquence différente de chants dans une feuille génère donc une référence particulière de feuille.
Par contre, les différentes éditions d’une même feuille regroupant une même séquence de chants recevront seulement un suffixe pour marquer la différence d’édition. Ainsi la feuille F-00453 correspondant à la séquence C-00100 + C-00101 + C-00102 s’appellera F-00453-1 pour une édition puis F-00453-2 pour une autre édition de la même séquence de chants. Peu importe que cette édition différente ait été faite chez le même imprimeur ou chez un autre. Parfois la différence entre une édition et une autre ne tient qu’à des détails minimes de typographie, par exemple, ou de cul-de-lampe, de filet... mais chacun de ces détails témoigne d’une réimpression particulière de cette feuille et donc de la diffusion qu’elle a connu dans la population.
Il est également possible de rechercher en interrogeant selon la référence Ollivier (le numéro donné par Ollivier dans son catalogue, voir la rubrique « Généralités »). L’emploi généralisé de ce catalogue depuis 70 ans justifie qu’il soit possible d’interroger la base par ce critère.
Pour la réalisation de cette base de données, il a été nécessaire d’attribuer une numérotation différente de celle établie par Joseph Ollivier. En effet, les principes retenus par J. Ollivier correspondaient difficilement aux contraintes d’un traitement informatique :
- Principalement, le mélange de la notion de « chant » et de la notion de « feuille » d’où la nécessité qu’a eu J. Ollivier de donner des suffixes (nnn-A, B, C, D) quand un même chant se trouvait dans des feuilles avec des séquences de chants différentes.
- Quelques rares erreurs (même chant sous des références différentes)
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Sa signature d’imprimeur : La mention du nom de l’imprimeur se retrouve souvent en dernière page des feuilles volantes (parfois même à la fin de chaque chant de la feuille).
D’un côté, cette signature peut être ambiguë dans la mesure où l’imprimeur est souvent également l’éditeur de la feuille, voire parfois l’auteur. Dans certains cas, des personnes (différentes de l’imprimeur et de l’auteur) semblent avoir acheté les droits d’édition et se réputent « propriétaires » de la feuille...
Quoiqu’il en soit cette signature est souvent source de multiples informations :
- de date (rarement)
- d’adresse, ce qui peut permettre de dater la feuille approximativement la feuille en fonction de ce qu’on connaît des périodes d’installation de l’imprimeur à un endroit donné, ou de ses dates d’activité.
- de variation d’édition.
Voir les notices imprimeurs qui donnent des informations essentiellement tirées du catalogue Ollivier.
Le timbre est l’air sur lequel il est proposé de chanter le texte. Il s’agit du nom d’un autre chant connu et faisant référence. Un chant donné peut être, selon les feuilles, proposé avec des timbres différents.
Les notices
auteurs donnent des informations essentiellement tirées du catalogue Ollivier et du dictionnaire de Lukian Raoul (voir
Bibliographie).
Comme pour les titres, il a été nécessaire de normaliser le nom des auteurs.
En effet, un même auteur peut apparaître, dans le document lui-même, sous de multiples formes : variantes d’orthographe, nom en français ou en breton, pseudonymes divers, simple mention dans le texte ou indice permettant de savoir qui est l’auteur sans pour autant révéler son nom en clair.
Par ailleurs, la notion de droit d’auteur étant très aléatoire à l’époque, il sera possible de trouver un même chant imputé à des auteurs différents, sans qu’il soit toujours possible de savoir qui a copié qui.
Toutefois il était également nécessaire de permettre l’interrogation par
auteur d’origine (c’est-à-dire tel qu’imprimé sur la feuille). En effet, sauf à obliger le consultant à chercher dans une table d’équivalence
Nom normalisé / pseudos, tout le monde ne sait pas que Ann Uhel = Luzel, par exemple ou que Bleiz Lanvauz = abbé Maréchal.
De plus, pour toute recherche textuelle :
- La recherche se fait par chaine de caractère au sens strict (les réponses à « brezel 1914 » ne sont pas celles de « 1914 brezel »).
- Il est possible d'utiliser une troncature (*) pour remplacer une lettre, un mot ou un groupe de mots.
- Il n'y a pas de possibilité de chercher avec des opérateurs booléens type ET, OU, SAUF.