Les Bretons me demandent de conter la guerre qui dure depuis 3 ans avec la Chine alors qu’au départ on croyait qu’il ne s’agissait que du Tonkin. Et je suis bien obligé d’en faire les reproche au gouvernement pour sa scélératesse.
Par traitrise, le commandant Rivière et ses soldats ont été tués les premiers. L’amiral Courbet, prêt à intervenir, a été arrêté par Jules Ferry. La Chine se moquait de nos atermoiements. Sous la pression de la presse, un général vaillant fut choisi, des combats furent remportés mais la guerre et les maladies l’obligèrent à demander plus de soldats. Mais les ministres, ventres rebondis et poches pleines, refusèrent. Le général Négrier blessé, ses hommes tués, il fallut reculer. Le peuple condamna les ministres et la lâcheté des députés.
On dit que la paix a été signée, mais s’il faut continuer le combat, prions que nos soldats reviennent sans mal à la maison.